Les petites histoires de Margine qui joue avec les mots.

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13 décembre 2018 ~ 0 Commentaire

L’étoile de Noël

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Ecoutez l’histoire ici:

https://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-contes/sabine-huchon-letoile-de-noel.html

L’étoile de Noël

 

Samedi dernier, je jouais tranquillement à la marchande avec ma petite sœur Léa, dans notre chambre, quand maman nous a appelées, du bas de l’escalier :

— Aurélie, Léa ! Descendez vous habiller. On va acheter le sapin de Noël.

Léa chantait tout fort :

— Mon beau sapin, roi des forêts…Waouh !

Et moi je ne pouvais plus m’arrêter de danser tellement j’étais contente !

 

Le sapin qu’on a choisi était si grand qu’il dépassait papa. On l’a installé dans le salon.

— Pas trop prêt de la cheminée, a dit papa en fronçant les sourcils. Il ne faudrait pas qu’il prenne feu.

Maman avait déjà remonté de la cave un gros carton avec les boules, et un autre plus petit avec les guirlandes. Elle a accroché les décorations du haut, moi j’ai mis celles du milieu, et Léa a accroché celles tout en bas.

Puis papa s’est approché.

— A mon tour, a-t-il dit. Je vais installer les guirlandes électriques.

— C’est quoi les guirlandes étriques ? a demandé Léa.

On a tous rigolé. C’est maman qui lui a expliqué :

— Les guirlandes é-lec-tri-ques. Ce sont celles qui font de la lumière.

 

Avec les guirlandes de lumière notre sapin était encore plus beau. Dans le carton nous avions trouvé des boules de toutes les formes : des petits traîneaux du père Noël, des mini-bottes, et même des anges avec des ailes. On a déniché aussi des boules blanches recouvertes de fausse neige. On aurait cru des boules de neige pour de vrai.

Papa est alors monté sur l’escabeau et nous a demandé :

— Passez-moi la grande étoile, que je la suspende tout là-haut.

Mais maman a répondu :

— Je veux bien, seulement il n’y a plus rien dans les cartons…

 

Catastrophe ! On avait perdu la grande étoile du sapin de Noël.

 

Déjà Léa avait les larmes aux yeux, et moi je ne pouvais même plus prononcer un mot.

 

— Venez, les filles, proposa maman. On va chercher dans la cave. Elle ne s’est pas envolée, cette étoile.

Moi je n’aime pas beaucoup aller à la cave. Il y fait un peu noir. Alors j’ai répondu à maman. :

— Je vais vous attendre ici avec papa.

Léa s’est moqué de moi :

— Trouillarde, trouillarde, Lili est une trouillarde.

— Pas du tout. Je suis juste fatiguée.

— Trouillarde, trouillarde.

— J’ai pas la trouille, j’ai sept ans ! Regarde, j’y vais avant toi.

J’avoue que j’ai dû rassembler tout mon courage, mais je suis passée devant Léa. Enfin… derrière maman, quand-même.

On a cherché partout, partout. Maman a fouillé sur toutes les étagères et dans toutes les malles. Que de vielles choses : des vieux habits tout chiffonnés, des livres couverts de poussière, des bibelots cassés, des poupées de chiffons qui n’avaient plus de couleurs. Et toujours pas d’étoile.

 

Soudain Léa a montré quelque chose sur une vieille chaise :

— C’est une étoile, ça !

— Ce n’est pas une étoile de Noël, c’est une étoile de mer toute dure, toute desséchée, lui ai-je répondu.

— Ce n’est pas si bête que ça, a dit maman. J’ai une idée. Remontons cette étoile.

 

Dans la cuisine maman a recouvert la table de vieux journaux, a posé l’étoile dessus, et elle l’a peinte avec de la peinture en or ! Puis elle a collé plein de paillettes. L’étoile était magnifique.

— Maman, tu es une vraie fée magicienne, lui ai-je murmuré à l’oreille en l’embrassant.

— Et voilà ! Maintenant il faut attendre une heure pour que la peinture et la colle soient bien sèches.

— Une heure entière ! Oh, non, je m’ennuie déjà, ai-je soupiré.

Maman nous a fait un clin d’œil.

— Si on faisait des truffes au chocolat ?

Léa et moi, on s’en léchait les babines d’avance.

Quand les truffes furent terminées, nous les avons disposées sur un napperon en dentelle de papier que maman avait mis sur une grande assiette.

Papa a demandé :

— La peinture est sèche ? Je peux accrocher l’étoile ?

— Ouiiiiii…

 

Qu’il était fier, notre grand sapin avec sa belle étoile toute brillante. On s’est tous installés dans le salon pour mieux le regarder, et on a mangé toutes les truffes.

A ce moment papa s’est écrié :

— Regardez par la fenêtre, les filles !

Les premiers flocons de neige commençaient à tomber.

 

Vivement le jour du père Noël !

12 septembre 2018 ~ 0 Commentaire

La mare

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L’enregistrement audio gratuit est ici:

https://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-contes/sabine-huchon-la-mare.html

Mercredi dernier, avec maman et mon petit frère, nous sommes allés nous promener dans le parc.

En arrivant près de la mare, nous avons entendu un bruit mystérieux.

— Tiens, qu’est-ce que c’est ? m’a demandé mon petit frère.

Pour savoir ce que c’était, je me suis penchée sur la mare.

— Des grenouilles !

— Fais attention, m’a dit maman, ne tombe pas dans l’eau.

 

Qu’elles étaient rigolotes les petites grenouilles ! Elles étaient toutes vertes. Quand elles sortaient de l’eau pour respirer ou pour manger, elles faisaient de grands sauts sur les nénuphars. Elles chantaient toutes : « coââ, coââ, coââ … », et on entendait des petits « plouf, plouf » quand elles plongeaient dans l’eau.

J’ai tendu la main pour qu’une grenouille saute dessus, mais elle s’est sauvée. Alors j’ai tendu la main un peu plus loin… Et je suis tombée dans l’eau !

J’étais toute mouillée, mais pas de doute, c’est moi qui ai fait le plus grand PLOUF !

03 septembre 2018 ~ 0 Commentaire

Le cou de la girafe

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Vous pouvez télécharger gratuitement l’enregistrement audio ici:

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Hier, dans mon bain, je me suis demandée :

« Mais qu’est-ce qui est le plus long ? Le cou de la girafe ou la trompe de l’éléphant ? »

Pour vérifier, j’ai pris ma règle dans mon cartable et je suis allée au zoo.

J’ai commencé par l’éléphant. C’était difficile, il bougeait tout le temps. Alors je suis montée sur le bout de sa trompe. Mais l’éléphant n’était pas content du tout : il a levé sa trompe et m’a jetée en l’air.

Heureusement, je suis tombée assise sur la tête de la girafe.

Mais la girafe n’était pas contente non plus d’avoir une petite fille sur sa tête ! Elle l’a secouée très fort de haut en bas.

Je m’accrochais à ses oreilles mais j’ai glissé quand même. Et là,

géniaaaal !!!!!!

J’ai fait du toboggan sur le cou de la girafe.

Vite, vite, je suis remontée sur la trompe de l’éléphant pour refaire du toboggan !

Finalement, j’ai passé une bonne journée. C’est rigolo d’aller au zoo.

Mais je ne sais toujours pas si le cou de la girafe est plus long ou plus court que la trompe de l’éléphant.

 

15 juillet 2018 ~ 0 Commentaire

Fripon, Compère et Filou

fripon

L’enregistrement audio gratuit est ICI 

Dans le jardin de mon papi, les légumes s’amusaient bien. Mais ils jouaient à de drôles de jeux ! Fripon le potiron rangeait les carottes dans sa culotte, Compère la pomme de terre faisait du tricot avec les fils des haricots, et Filou le chou peignait un tableau avec les poireaux. Papi s’est fâché tout rouge. Plus rouges que ses tomates (qui étaient encore vertes !) Il prit Fripon, Compère et Filou, les donna à Mamie qui et les transforma en soupe !

Comme on s’est bien régalés!

 

 LE PETIT LIVRE: fichier pdf compère

 

19 juin 2018 ~ 0 Commentaire

Le petit nuage de neige

petitnuage

Téléchargement de l’audio GRATUIT:

https://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-contes/sabine-huchon-le-petit-nuage-de-neige.html

Le pauvre petit nuage s’ennuie, là-haut dans le ciel. Il est fort triste, car il ne voit jamais les enfants s’amuser.

 L’été, le soleil le chasse très loin. Alors il ne peut pas entendre les rires des enfants qui jouent sur la plage. Il ne peut pas admirer les châteaux de sable ou les bonnes glaces couler sur leurs mentons.

L’hiver ne le console pas. Le petit nuage est bien là, juste au-dessus de nos têtes, mais il fait si froid que les enfants ne jouent pas dehors. A peine les aperçoit-il, bien emmitouflés, sur le chemin de l’école.

 Notre petit nuage a bien froid, lui aussi, tout là-haut. Le voilà enrhumé !

 ATCHOUM !

Il n’en croit pas ses yeux. Il recommence :

 ATCHOUM !

 Et chaque fois qu’il éternue, toute la neige qu’il contient tombe sur le  sol.

 Il demande à tous ses amis nuages de le rejoindre, et il ordonne :

— Eternuez !

ATCHOUM ! ATCHOUM ! ATCHOUM !

 Et toutes les prairies, tous les arbres se couvrent de neige !

Et tous les enfants sortent pour faire de la luge, des batailles et des bonhommes de neige !

 Notre petit nuage s’amuse bien.

 ATCHOUM !

Le petit livre à illustrer, colorier…fichier pdf Le petit nuage de neige

06 mai 2018 ~ 0 Commentaire

La Petite faim du Père Noël

petite faimL’enregistrement audio GRATUIT est ICI

Bonsoir mes petits amis.

Avez-vous regardé dehors, la belle nuit étoilée de Noël ? De sa fenêtre, au pôle nord, le Père Noël le regarde, ce beau ciel étoilé.

Quand soudain il entend un petit bruit. Il tend l’oreille, le petit bruit recommence.

— Mais ! Le bruit vient de mon estomac, s’écrie-t-il soudain. Dis donc, Mère Noël… Le souper est-il prêt ? Je crois que j’ai une grosse faim…

— Oh, non ! mon pauvre mari, j’ai tant de travail pour que tu puisses charger ton traîneau de tous ces beaux cadeaux.

— Mais les lutins ne t’aident-ils pas ?

— Bien sûr, ils sont très travailleurs, eux aussi. Mais il y a tant d’enfants sages qu’il faut récompenser, cette année…

— Me laisseras-tu distribuer les cadeaux le ventre vide ?

La mère Noël éclate de rire :

— Ton ventre est assez gros, il attendra bien demain matin ! D’ailleurs, voici les lutins qui reviennent.

En entrant dans le chalet, le chef des lutins se dirige vers le Père Noël :

— Tout est prêt, Père Noël. Les rennes ont mangé, ils sont attelés, et tous les cadeaux des enfants sont dans votre traîneau.

— Ils ont mangé, eux, au moins, bougonna le père Noël. Mais moi j’ai toujours faim !

Il enfile ses bottes, son grand manteau rouge et son bonnet bien chaud, puis il sort pour s’installer sur son traîneau en ronchonnant un peu.

 

 

Mais dès qu’il distribue le premier cadeau, sa bonne humeur lui revient très vite.

Au pied du sapin où il a déposé une jolie poupée, il trouve un tout petit tabouret, où quelqu’un a posé un verre de lait, un biscuit, et un petit mot :

« Ce verre de lait et ce petit biscuit sont pour toi, Père Noël. Je t’embrasse. Odile »

Et c’est ainsi dans chaque maison où les enfants ont installé leurs petits souliers… Au dixième cadeau distribué, le Père Noël n’a plus faim du tout !

 

A la fin de la nuit, quand le Père Noël rentre dans sa maison du pôle nord, il porte une grosse boite dans la main, et un gros sac sur l’épaule.

La Mère Noël, toute étonnée et un peu paniquée, lui demande :

— Que s’est-il passé ? Tu n’as pas donné tous les paquets aux enfants ?

— Oui, oui, répond le Père Noël. C’est juste que les enfants ont été très généreux cette année. Regarde ce que je rapporte.

Il ouvre la boîte, et la Mère Noël ouvre de grands yeux : la boîte est remplie de petits gâteaux de toutes les formes !

— Il faudra les partager avec les lutins qui nous ont si bien aidés, s’exclame-t-elle. Et que contient ton sac ?

— Il est rempli de carottes pour les rennes !

 

Le lendemain, après avoir bien dormi, tous les habitants du village du Père Noël firent un grand festin.

Et on n’oublia pas d’inviter les rennes !

10 avril 2018 ~ 0 Commentaire

Les haricots verts

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TELECHARGE ICI l’histoire en audio gratuit

 

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Ce midi, j’ai décidé d’aider maman à préparer le repas. Maman a épluché les carottes, et moi je les ai mises dans le robot pour les râper. Nous avons fait la vinaigrette toutes les deux. Ensuite, j’ai mis le beurre dans la poêle, et maman a cuit les steaks hachés. Pendant que les steaks hachés cuisaient,  j’ai attrapé  la boîte de haricots verts dans le placard.

-Beurk, j’ai dit. J’aime pas les haricots verts.

Mais au moment où maman a ouvert la boîte, elle a poussé un cri : à la place des haricots verts, il y avait des petits poissons rouges qui nageaient dans l’eau ! Vite, vite! j’ai attrapé un saladier et nous avons mis les poissons dedans. J’étais vraiment très contente ! Cet après-midi nous avons acheté un aquarium avec de jolies décorations et de la nourriture pour les poissons. Et surtout, on a mangé des frites à la place des haricots  !

 

 

30 mars 2018 ~ 0 Commentaire

LIVRES AUDIOS GRATUITS

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Le livre audio s’avère être une aide à la lecture pour les enfants en difficulté d’apprentissage.

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28 novembre 2017 ~ 1 Commentaire

Le bonnet du Père Noël

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Ce soir, Quentin s’endort paisiblement dans sa chambre, en attendant demain matin pour découvrir les cadeaux que le Père Noël aura déposé au pied du sapin.

— J’espère que j’ai été assez sage, a-t-il pensé avant de s’endormir.

Maman lui a promis de le réveiller si elle voyait le Père Noël, mais Quentin n’y croit pas trop. Le Père Noël est si pressé avec tous ces cadeaux à distribuer, que maman n’aura pas le temps de venir jusqu’à la chambre.

Et pourtant…

 

— Quentin ! Quentin ! Vite, réveille-toi. Le père Noël est là, il boit le verre de lait. Dépêchons-nous.

Le petit garçon bondit de son lit et court vers le salon.

— Oh zut ! dit-il à sa maman. Presque ! J’ai juste vu son bonnet au moment où il sortait. Mais je suis content, il a bu tout le verre de lait que nous lui avions laissé.

— Tu auras peut-être plus de chance l’année prochaine, lui répond maman. Mais regarde, il y a ton nom sur ce gros paquet !

 

Cette année, Quentin n’a vu que le bonnet du Père Noël, mais celui-ci lui a déposé le superbe hélicoptère qu’il avait commandé.

Sûrement que Quentin avait été bien sage…

 

 

 

17 octobre 2017 ~ 0 Commentaire

Le complot de la forêt

complot foretLe complot de la forêt

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Une légère brise rafraîchissait son visage. Le cheval de Mathilde allait d’un pas tranquille sur le sentier tracé dans la forêt, et la jeune fille respirait à pleins poumons. Elle aimait à se promener seule dans cette forêt, loin des conventions du château où elle vivait. Aujourd’hui elle avait choisi de pousser un peu plus loin la promenade. Il était midi, cela faisait trois heures qu’elle chevauchait son fidèle balzan.

« Ai-je pris à droite ou à gauche, à la dernière fourche ? songea-t-elle soudain. Je suis allée un peu trop loin, aujourd’hui. J’espère que je ne suis pas perdue. »

Quand elle entendit un bruit sourd devant elle, il était déjà trop tard. Un renard passa d’un bond devant son cheval qui, effrayé, rua et s’emballa. L’animal poursuivit sa course à une vitesse folle. Mathilde, excellente cavalière, s’accrocha à la crinière, néanmoins elle fut désarçonnée et tomba, inanimée, au cœur de la forêt. Le balzan disparut.

***

Mathilde entrouvrit les yeux.

— Eh bien, jolie jeune fille, que faites-vous là un jour de grande chasse ? Vous auriez pu vous faire tuer.

— Un renard a barré mon chemin, mon cheval s’est emballé, murmura-t-elle encore toute étourdie de sa chute.

— Le renard aussi a filé, dit l’homme d’un air mécontent.

— Voulez-vous me reposer par terre, s’il vous plaît. Je crois que je peux marcher.

L’homme s’exécuta, mais Mathilde vacilla sous la douleur et retomba dans les bras de la brute qui la portait.

— Vous allez monter avec moi sur mon cheval. Rentrons. Il est midi, de toute façon. Mes compagnons sont déjà en route vers la cabane.

En quelques instants ils furent à ce que l’homme appelait la cabane.

— Odile ! j’ai un cadeau pour toi, cria-t-il d’un ton bourru en descendant de sa monture. Je l’ai trouvée sur l’ancien chemin des loups. Prends-en soin, c’est fragile ces petites choses.

Mathilde grimaça en s’entendant appeler “petite chose”. La douleur qu’elle ressentait au thorax lui fit ravaler sa langue.

— Tu la mettras dans la chambre rose, ajouta-t-il dans un grand rire. Elle sera assortie à son écharpe.

La femme haussa les épaules et s’adressa à Mathilde en souriant chaleureusement :

— Appuyez-vous sur moi, jeune fille.

Mathilde, couchée sur le cheval, se laissa glisser au sol en serrant les dents ; la femme l’emmena dans la chaumière.

— Je vais vous installer dans ma chambre, au fond de la cabane. Vous y serez tranquille pour vous reposer.

Quelques minutes après, Odile revint avec un bol de soupe fumant. Mathilde dormait déjà.

L’histoire entière:fichier pdf Le complot de la forêt

17 août 2017 ~ 0 Commentaire

Mini-livre: je dessine les animaux

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Et voilà!

Juste un petit conseil: commence au crayon à papier.

Toi aussi tu peux écrire une histoire avec des animaux!

02 novembre 2016 ~ 0 Commentaire

Le voyage de Jules

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Fais du coloriage en écoutant ce livre!

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Suis les instructions pour LE PLIER

Et voilà!

 

Chapitre I 

Sylvette

— Tu ne dors pas, Jules?

— Non, maman, j’ai trop chaud.

— Dors bien vite. Il est déjà neuf heures. Tu as de l’école demain.

Ce soir Jules ne parvient pas à s’endormir. Alors, comme lui a conseillé son amie Sylvette, la fille des voisins, il compte les moutons. Un mouton… Deux moutons… Trois moutons… Au douzième mouton, Jules abandonne:

— Ça ne marche pas, son truc.

Il pense au Petit Prince: « S’il vous plaît… dessine-moi un mouton ! » Quelle chance il a, ce Petit Prince. Il en a fait, un grand voyage!

Juste à cet instant, la sonnette de la porte d’entrée retentit.

— Tiens? Qui vient si tard à la maison? se demande Jules.

Par la porte de sa chambre qui reste toujours entrouverte, il entend que la conversation est animée dans le salon.

— Il faut que j’aille voir ça!

Alors Jules sort de son lit et marche à pas de loup jusqu’au salon, où il reste caché. Jules est un garçon téméraire, il n’a pas peur. A bientôt dix ans, on est un grand.

Il est surpris de voir que les invités ne sont autres que les voisins, les parents de Sylvette. Mais il est encore plus surpris quand il entend le voisin dire à son papa:

— Nous sommes trop pauvres depuis que je n’ai plus de travail. Nous ne pouvons plus payer le loyer de la maison. Nous serons obligés de déménager si je ne trouve pas d’argent au plus vite.

Catastrophe! Sylvette va déménager? Sa Sylvette?

Jules est très triste. Sylvette est son amie depuis qu’ils sont tout petits. A l’école maternelle, déjà, ils étaient dans la même classe. Ils ont toujours habité dans la même rue, dans des maisons qui se font face. Ils ne se sont jamais quitté. Et elle est si gentille, Sylvette. Elle est toujours de bonne humeur.

En regagnant sa chambre sur la pointe des pieds, Jules murmure, les larmes aux yeux:

— Non! Je ne peux pas laisser faire ça! Sylvette ne peut pas déménager. On ne peut pas séparer des amis…

Puis il s’assoit sur son lit et réfléchit. Mais la fatigue le rattrape et il s’endort.

***

A l’école, le lendemain, pendant la récréation, Jules demande à Sylvette:

— C’est vrai que vous allez déménager?

— Très certainement, lui répond Sylvette. Nous irons où papa trouvera du travail.

— Mais moi je ne veux pas que tu me quittes, s’écrie Jules.

— J’en ai parlé à ma maman, reprend Sylvette en souriant. Rassure-toi. Elle m’a dit que nous pourrons nous voir quand-même si on ne déménage pas trop loin. Pendant les grandes vacances, par exemple, ou à Noël.

Jules fait la moue.

— Oh, toi, rien ne te fait de peine. Tu ris toujours de tout.

Arnaud, un camarade de classe, s’approche des deux amis:

— Eh, vous deux. On fait une chasse au trésor, mercredi après-midi, au Champ aux Oiseaux. Mon cousin m’a dit qu’il y a un vrai trésor enfoui là-bas. C’est notre grand-mère qui lui a révélé le secret.

— Tu parles, réplique Jules. Ça n’existe pas les vrais trésors.

Arnaud s’indigne:

— Dis donc! Ma grand-mère n’est pas une menteuse! Alors? Vous venez avec nous?

— Un trésor… soupire Sylvette. Si papa avait un trésor, il n’aurait plus besoin d’aller travailler ailleurs.

Sur ces paroles la cloche sonne et les enfants entrent en classe. On voit alors un sourire se dessiner sur la face de Jules:

— Mais oui! Un trésor! C’est la solution! Il faut que je trouve ce trésor.

Alors cette fois-ci, le soir, Jules fait semblant de dormir quand sa maman éteint la lumière. Mais aussitôt qu’elle sort de la chambre, il prépare son sac à dos: quelques vêtements de rechange, le paquet de biscuits et la petite bouteille d’eau qu’il a chipés un peu plus tôt dans le placard, et sa lampe de poche. Ça peut servir, dans le noir. Il ouvre la fenêtre, saute à pieds joints sur la pelouse et on entend:

— A moi le trésor!

Et voilà Jules parti pour le Champ aux Oiseaux.

Télécharger toute l’histoire:

fichier pdf Le_voyage_de_Jules_Sabine_Huchon

01 mai 2016 ~ 0 Commentaire

La boîte de lumière

boite lumière

L’enregistrement audio est ICI

Il était une fois, un petit village, bien gai, tout fleuri, où les gens vivaient tranquillement. Mais au bout de ce gentil village, tout au bout, vivait une sorcière, dans une vieille cabane de planches. Elle était très laide, portait de vieux habits gris et marchait à l’aide d’un grand bâton, duquel elle menaçait tous ceux qui croisaient son chemin. Et elle ne sentait pas très bon. Comme elle était méchante, cette sorcière! Chaque fois qu’elle venait chercher de l’eau à la fontaine, sur la petite place de la mairie, elle donnait des coups de pieds aux enfants. Les habitants s’indignaient, mais n’osaient pas trop s’en prendre à elle, car ils savaient qu’elle avait des pouvoirs magiques.

Mais un jour la sorcière exagéra. Elle bâtit le fils de la boulangère, qui n’avait pas eu le temps de s’échapper en la voyant arriver. Elle lui donna sur l’épaule un grand coup de bâton. Le garçon s’en trouva presque assommé et s’enfuit en hurlant de douleur. Les habitants en furent excédés. Ils s’armèrent à leur tour de bâtons et rouèrent de coups la sorcière.

– Je me vengerai, cria la sorcière. Je me vengerai. La nuit éternelle régnera sur le village.

Les habitants tremblèrent de peur. Et ils eurent raison.

Car depuis ce jour, le village vit dans la pénombre. Pas dans la nuit totale, non. Mais le ciel est toujours très gris, bien qu’il n’y ait jamais de nuage. Il fait toujours froid, et plus personne ne voit briller le soleil. Alors, il n’y a plus de fleurs. Les enfants ne jouent plus autour de la fontaine, et les gens sont devenus tristes.

Anniette et son papa, le docteur Levasseur, vivent dans ce village. Ils habitent une grande maison, près de la mairie. Anniette a huit ans. Sa maman est morte, il y a bien longtemps, mais son papa et sa nourrice, Célestine, sont bien bons pour la petite fille. Au rez-de-chaussée, il y a une grande pièce qui sert de cabinet au docteur Levasseur, pour recevoir les malades. Quand il n’y a personne, Aniette s’installe au bureau et joue au docteur avec ses poupées. Elle fait comme son papa.

– Allons, lui dit Célestine. Il va falloir monter dans votre chambre, votre papa va descendre. Il y a déjà beaucoup de personnes, dans la salle d’attente.

– Puis-je jouer dans le grenier, aujourd’hui, Célestine?

– Le docteur n’aime pas trop vous voir là-haut. Le plancher n’est plus très solide.

Anniette se jete au cou de sa nourrice en la couvrant de baisers:

– Célestine, ma Célestine, je t’’aime. Je ne dirai rien à papa, promis! murmura-t-elle.

Comme chaque fois, Célestine se laisse attendrir, et cède à la petite fille. D’ailleurs Anniette est une petite fille bien élevée, qui ne fait pas de bêtises dans le grenier. La plupart du temps elle se déguise d’une robe et d’un chapeau, qu’elle trouve dans la malle en osier, et lit un livre qu’elle choisit parmi ceux de la longue étagère. L’étagère du dessous. Elle voudrait bien lire les livres de l’étagère du dessus, ou attraper les différents objets qui s’y trouvent. Mais il faudrait monter sur une chaise, quitte à en tomber. Cela ferait beaucoup de bruit, papa entendrait tout et ne serait pas content. Anniette a lu beaucoup de livres, mais celui qu’elle préfére est « Les malheurs de Sophie » de la Comtesse de Ségur. Sophie n’est pas une petite fille bien sage comme Anniette, certes, mais elle est très gaie… et a la permission de jouer dehors.

Le Docteur Levasseur entra dans son cabinet, et trouva la nourrice, Anniette dans les bras, parlant à voix basse.

– Allons, allons, dit-il qu’est-ce que vous tramez encore derrière mon dos, toutes les deux?

Il avait froncé ses sourcils, mais on sentait son sourire dans sa voix. Le docteur se réjouissait de la complicité de celles qu’il appelait « ses deux femmes ». Anniette avait tant souffert de la perte de sa maman. M. Levasseur était un grand homme, aimable, encore jeune, toujours vêtu d’un costume bleu. Il était très aimé au village, mais comme ses habitants, il avait le regard triste, comme le ciel.

Célestine retourna à sa cuisine et Anniette monta au grenier en riant, sur la pointe des pieds, pour ne pas faire grincer les marches.

Elle n’a pas très envie de lire, aujourd’hui. Alors elle parcourt des yeux le grenier, à la recherche du cheval à bascule, quand une boîte posée sur l’étagère du dessus l’interpelle.

Anniette est ravie:

– J’ai bien grandi, se dit-elle en se hissant sur la pointe des pieds. Avant, je ne voyais pas même pas la boîte. Voilà! Je t’ai attrapée, petite boîte. Tu es bien jolie.

La boîte n’est pas très grande, en bois très finement sculpté. Elle ressemble beaucoup à celle qui est posée sur la console du salon. Mais celle du salon est fermée à clef. M. Levasseur, de temps en temps l’ouvre, le dimanche, quand ils sont ensemble à prendre le goûter sur les fauteuils. C’est un vrai ravissement pour Anniette, qui voit alors une danseuse sortir de la boîte et tourner sur elle-même. Il y a aussi une très jolie musique qui donne envie de danser. Et surtout, papa parle de maman, qui, tous les jours, ouvrait la boîte, pour Anniette, avant d’aller se coucher. Mais Anniette ne se souvient plus, elle était trop petite.

La boîte du grenier n’est pas fermée à clef, elle. Anniette l’ouvre facilement. Alors, à la grande surprise de la petite fille, une immense lumière surgit de la boîte. Elle envahit tout le grenier, puis se répand à travers le plancher, à travers les murs, par la fenêtre, partout, partout. Anniette reste pétrifiée sur place, comme une statue. Elle n’a jamais vu autant de lumière. Que c’est beau…

Mais déjà papa arrive. Elle l’entend qui monte les escaliers quatre à quatre.

– Je crois que j’ai fait une énorme bêtise, pense-t-elle.

Déjà les larmes lui viennent aux yeux.

Mais contre toute attente M. Levasseur n’est pas fâché. Il attrape Anniette et la sert très fort dans ses bras.

– Pardon papa. J’ai juste ouvert un petit coffret en bois.

– Viens avec moi, répondit seulement M. Levasseur.

Il saisit Anniette par la main, et l’emmene très vite dans le jardin. Quel émerveillement ce fut pour Anniette! Il y avait de la lumière partout. Le soleil brillait à nouveau.

Cependant, M. Levasseur s’assoit sur le banc, où il entraîne Anniette, et se met à pleurer.

– Papa, lui dit Anniette. N’es-tu pas heureux que la lumière soit revenue?

– Il faut que je te dise un secret, ma pauvre petite fille. Tu connais la raison pour laquelle il n’y a plus de soleil sur notre village?

– Bien sûr papa. C’est la sorcière qui l’a prise.

– Oui, mais ce que tu ne sais pas, ce que personne ne sait, pas même Célestine, c’est que la sorcière m’a donné la boîte dans laquelle elle a enfermé la lumière. Elle m’a dit que je devais la garder éternellement, et que si je l’ouvrais, elle viendrait te tuer. Ma pauvre petite fille, comment te protéger maintenant?

Anniette sentit une grosse boule se former dans sa gorge, et elle pleura beaucoup, sur le banc du jardin, avec son papa.

Pendant ce temps, tous les habitant du village étaient sortis dans les rues. Ils dansaient, chantaient, riaient, sautaient et criaient de joie.

– La lumière est revenue, hourra! hourra!

– Vive le soleil!

– Comme il fait chaud, hourra!

Voyant le père et sa fille pleurer, une jeune femme s’approcha.

– Eh bien, M. Levasseur, que vous arrive-t-il? Vous ne vous réjouissez pas avec nous, que le soleil soit revenu?

– Hélas, mademoiselle, la sorcière se vengera.

– La sorcière? s’étonne la jeune femme. Mais la sorcière est morte!

– Morte? s’écrie le docteur.

– Oui. Quand la lumière est revenue, elle est arrivée en courant à la fontaine. Mais elle était tellement en colère que son cœur n’a pas résisté. Elle s’est effondrée d’un coup, toute morte.

Et la jeune femme poursuivit sa course dans les rues, en riant.

Les larmes de papa et sa fille étaient déjà séchées quand Célestine les rejoignit. Et ils vont aussi, tous les trois, au travers du village, crier leur bonheur.

Le soir même, on fit une grande fête sur la place de la mairie. M. Levasseur fit longuement la conversation à la jeune femme qui lui avait annoncé la mort de la sorcière. Il la trouva bien jolie, et la jeune femme trouva le docteur bien aimable…

05 avril 2015 ~ 1 Commentaire

Le souriceau désobéissant

Maman souris était attablée avec ses quatre souriceaux.

— Nous n’avons plus rien à manger, leur dit-elle. Il faut que j’aille aux commissions. Mais la ville est bien loin. Je ne reviendrai que demain. Ce soir, couchez-vous sagement et demain matin attendez mon retour tranquillement en lisant ces livres rangés sur l’étagère.

Maman souris enfila son manteau. Elle embrassa chacun de ses petits et avant sortir, leur donna un dernier conseil :

— Je vous interdis de manger du papier sur lequel quelqu’un a écrit. C’est dangereux pour la santé.

Les souriceaux promirent. Maman souris prit son cabas et s’en alla.

Il faisait déjà nuit, les souriceaux allèrent se coucher sagement.

Mais le lendemain, au lever, il n’y avait rien à manger.

— J’ai faim, dit Auguste, le dernier né.

— Il n’y a plus rien à manger, répondit sa sœur.

— Patiente, lui dit son grand frère, maman renvient aujourd’hui.

L’autre frère ne dit rien. Il lisait « Le vilain petit canard ». Mais il regarda Gustave d’un air agacé en haussant les épaules.

Gustave prit la mouche et lui dit :

— On ne peut pas se nourrir de lecture ! Par contre, ton livre remplirait bien mon estomac…

Il se jeta sur son frère et lui arracha le livre des mains. Aussitôt il en dévora les premières pages.

Gustave aurait mieux fait d’écouter à sa maman, car ses frères et sa sœur ne tardèrent pas à la voir le souriceau se transformer. Au fil des pages, il lui poussait de méchantes plumes noires et un bec.

Avant la faim du livre, Gustave soupira d’aise.

— Je n’ai plus faim, dit-il.

Trop trad. Il était devenu le vilain petit canard du livre.

C’est alors que maman souris revint, les bras chargés de délicieuses provisions.

Imaginez sa surprise quand elle vit qu’il ne lui restait que trois petits, et qu’un vilain canard habitait sa maison.

Les souriceaux lui racontèrent ce qui était arrivé, et maman souris se mit très en colère. Puisqu’Auguste lui avait désobéi, elle le chassa sans plus attendre.

On vit longtemps Auguste errer seul dans les bois. Puis un soir on le retrouva mort de faim.Voilà ce qui arrive aux enfants désobéissants.

Au moins Auguste aurait-il dû dévorer le livre entier : il serait devenu un beau cygne blanc.

 

La fin est trop triste? Je vous en propose une autre:

Puisqu’Auguste lui avait désobéi, elle le chassa sans plus attendre.

Seul dans les bois, notre pauvre Auguste pleura longtemps. Et il avait toujours aussi faim. Il fouilla le fond de ses poches, à la recherche de quelques miettes oubliées.

— Mais il me reste la fin du livre !

Il le dévora à pleines dents.

Cette fois-ci, il devint un magnifique cygne blanc.

La princesse Henriette, qui se promenait dans le bois, vit le cygne et s’écria :

— Quel bel oiseau !

Et elle lui posa un baiser sur le bec. Aussitôt le souriceau se transforma en Prince Charmant.

Quelques jours après il épousa la princesse Henriette. Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants

 

Sur une idée de Pascal Perrat

23 février 2015 ~ 2 Commentaires

La poupée mécanique

poupeeL’enregistrement audio est ICI,

avec une recette de bon gâteau au chocolat!

Dimanche dernier, avec papa et maman, nous sommes allés à la brocante. Moi je ne savais pas ce que c’était, une brocante. Maintenant je sais. C’est comme un grand magasin dehors. On  peut même y manger des frites et des crêpes au soleil. Et ça discute, et ça papote… Papa a acheté un énorme tableau pour accrocher sur le mur de son bureau. Il m’a dit que c’est de larastrait. Je le trouve vraiment moche. Quant à moi, j’ai eu une poupée.

C’est moi qui l’ai vu la première.

— Regarde, maman, la jolie poupée.

Mais je n’ai pas réclamée, sinon c’est sûr que je ne l’aurais pas eue. J’ai caressé ses longs cheveux noirs un peu emmêlés et je l’ai embrassée.Maman a dit au monsieur :

— Combien la poupée ?

— Pas cher. Quinze euros.

— Quinze euros ? Pas cher ? Elle est un peu sale et vieillotte, tout de même.

Alors le monsieur me l’a prise doucement des mains, est venu s’asseoir sur un minuscule tabouret devant moi, et il a dit à maman :

— C’est une poupée mécanique.

— A quoi elle sert la toute petite clé qu’elle a dans sa main ? interrompis-je.

— Regarde.

Il a pris la clé, l’a mise dans un petit trou caché dans le dos de la poupée et a tourné plusieurs fois. C’était magique. Les yeux de la poupée se sont mis à cligner et ses bras à remuer de haut en bas.

— Mais pourquoi elle fait tant de bruit ta poupée ?

— Tu sais, cette poupée avait un papa serrurier et une maman musicienne. Patiente juste quelques secondes.

Et alors là, c’était encore plus magique. La bouche de la poupée s’est ouverte, et elle a chanté « Au clair de la lune » !

— Tu vois, me dit le monsieur, la petite clé sert à faire briller les étincelles que les petites filles ont dans les yeux.

 

Je n’ai pas tout compris, mais maman a acheté la poupée. En rentrant à la maison, nous l’avons lavée et coiffé ses grands cheveux, et hier mamie m’a promis de lui coudre des beaux habits de princesse. Comme elle va être belle, ma poupée magique…

 © Margine

Sur une idée de Pascal Perrat

http://www.entre2lettres.com/

 

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